Emile Durkheim, l'un des fondateurs de la science sociale empirique moderne, a déclaré un jour que la méthode comparative est la seule qui convienne aux sciences sociales. Mais Descartes nous avait déjà rappelé que "comparaison n'est pas raison", ce qui signifie que la comparaison n'est pas une raison (ou une théorie) en soi.

Ce cours propose une introduction et une vue d'ensemble des analyses comparatives systématiques en sciences sociales et montre comment utiliser cette méthode pour une explication constructive et la construction de théories. Il commence par des comparaisons de très peu de cas et de modèles de recherche spécifiques "les plus similaires" et "les plus différents". Une grande partie de l'ouvrage est ensuite consacrée à la situation fréquente qui consiste à traiter un petit nombre de cas très complexes, par exemple lorsque l'on compare les États membres de l'UE, les systèmes politiques latino-américains ou des politiques particulières. Des systèmes politiques latino-américains ou des domaines politiques particuliers. En réponse à cette complexité, de nouvelles approches et de nouveaux logiciels ont été développés ces dernières années ("Qualitative Comparative Analysis", QCA, et méthodes apparentées). Ces procédures sont capables de réduire la complexité et de parvenir à des solutions "configurationnelles" basées sur la théorie des ensembles et l'algèbre booléenne, qui sont plus significatives dans ce contexte que les méthodes statistiques générales habituelles. Dans la dernière section, ces méthodes sont comparées à des méthodes statistiques comparatives plus courantes au niveau macroéconomique des États ou des sociétés, et leurs forces et faiblesses respectives sont discutées. Une formation méthodologique quantitative ou qualitative de base est probablement utile pour tirer le meilleur parti de ce cours, mais les participants ayant peu de formation méthodologique ne devraient pas rencontrer d'obstacles majeurs.