Lors de son procès, Socrate, accusé d'avoir corrompu la jeunesse athénienne, ne s'excuse pas vraiment. Il dit en face aux jurés qu'ils l'ont accusé parce qu'ils n'aiment pas qu'il les force à affronter des vérités gênantes. Sans surprise, le jury le condamne à mort. Socrate accepte la sentence sans broncher, en déclarant qu'il préfère mourir plutôt que d'arrêter de faire réfléchir les gens, car "une vie non examinée ne vaut pas la peine d'être vécue". Dans ce module, nous examinerons ce dicton et nous poserons la question suivante : Socrate avait-il raison de jeter de l'ombre sur la vie non examinée ?

Êtes-vous en train de rêver en ce moment même ? Comment savez-vous que vous ne rêvez pas ? René Descartes s'est fixé une tâche assez titanesque : douter d'absolument tout ce dont il ne peut être certain - même de l'existence du monde ! - pour ensuite essayer de voir si nous pouvons reconstruire notre connaissance de nous-mêmes et du monde uniquement à partir de ce dont nous pouvons être vraiment certains. Ce faisant, il a formulé des réflexions provocantes sur la séparation radicale de l'esprit et du corps.

L'image dualiste de la relation corps-esprit de Descartes a exercé une grande influence pendant des siècles. Une minorité de penseurs a contesté le dualisme, mais ce n'est qu'au XXe siècle que Gilbert Ryle est parvenu à discerner en quoi le raisonnement dualiste de Descartes était erroné. En comprenant l'approche de Ryle, nous comprendrons également comment le savoir-faire est une forme légitime de connaissance et comment l'une des façons d'acquérir la connaissance de soi est de regarder vers l'extérieur plutôt que vers l'intérieur.

Existe-t-il une nature humaine ? Et si c'est le cas, comment pouvons-nous savoir ce qu'elle est ? Dans ce module, nous examinerons comment le concept de nature humaine est utilisé et potentiellement mal utilisé, et ce que tout cela peut nous apprendre sur nous-mêmes. Enfin, peut-on changer la nature humaine ?